Résistance à l’insuline après 40 ans : ce que ton corps essaie de te dire
- Sophie Carrera
- 16 juin
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 sept.

Tu fais attention à ce que tu manges, tu bouges quand tu peux, tu essaies de bien dormir… et pourtant, ton corps semble avoir changé les règles sans prévenir. Bienvenue dans la zone floue post-40 ans, la périménopause, où l’énergie fluctue, la silhouette évolue, et le sucre devient un peu plus compliqué à gérer.
Dans ce cas, on soupçonne peu la résistance à l’insuline. C'est un sujet pas très glamour, mais essentiel pour comprendre ce qu’il se passe dans ton corps à cette étape de la vie car tu auras beau faire tout ce que tu veux, ce phénomène biologique de notre corps est quasi imperceptible si on ne se penche pas réellement dessus.
D’abord, c’est quoi la résistance à l’insuline (et pourquoi tu devrais t’en préoccuper) ?
L’insuline est une hormone qui aide le sucre (glucose) à entrer dans les cellules pour leur donner de l’énergie. Quand tout va bien, c’est fluide et tout passe.
Mais avec l’âge (et les bouleversements hormonaux), les cellules deviennent moins sensibles à cette insuline. Résultat : le sucre reste dans le sang, et le corps doit produire toujours plus d’insuline. C’est ça, la résistance à l’insuline. Et ce qui est encore moins marrant, c'est qu'il y a des conséquences quasi irréversibles si l'on y prend pas garde.
Et devine quoi ? Ça ne se voit pas forcément sur une prise de sang classique. Un exemple concret, je fais ma prise de sang chaque année, ma glycémie est dans les normes pourtant je soupçonne mon insuline de faire des siennes car malgré toutes mes précautions à vouloir "perdre du poids" rien n'y fait.
J'attends de voir la tête de mon médecin quand je devrai lui expliquer que je veux certain dosage pour vérifier mon insuline. Pourquoi ? parce que beaucoup de médecins se basent sur la glycémie à jeun tant que tout va bien et quand on vérifie l'insuline à jeun... souvent c'est déjà trop tard.
Et en plus, tous les aspects de problème insuliniques rentrent dans les mêmes symptômes que ceux de la périménopause ce qui brouille les pistes de recherches.
Ça peut entraîner une prise de poids inexpliquée (surtout au niveau du ventre), une fatigue persistante, des fringales de sucre ou une sensation de brouillard mental....
Pourquoi ça touche particulièrement les femmes après 40 ans ?
À partir de 40 ans, beaucoup de femmes commencent à ressentir des changements physiques subtils… ou pas si subtils. Ce n’est pas un hasard : c’est souvent le début de la périménopause, cette phase de transition hormonale qui peut durer plusieurs années avant la ménopause.
Durant cette période, les œstrogènes et la progestérone commencent à fluctuer puis à baisser progressivement. Or, ces hormones jouent un rôle clé dans la régulation du métabolisme, de la répartition des graisses, et de la sensibilité à l’insuline.
Quand les œstrogènes diminuent :
Le corps devient moins efficace pour métaboliser le sucre.
Les cellules répondent moins bien à l’insuline, ce qui crée une résistance.
Le foie stocke plus facilement le glucose sous forme de graisse abdominale.
Le cortisol, l’hormone du stress, a tendance à augmenter… ce qui aggrave la résistance à l’insuline.
En résumé, le métabolisme devient plus lent, plus fragile, et moins tolérant aux excès de sucre ou de stress. Ce qui passait inaperçu à 30 ans (un repas trop sucré, une nuit blanche, une période stressante) laisse maintenant des traces visibles et durables : fatigue, prise de poids abdominale, inflammation, brouillard mental et le pire c'est que l'on commence à cumuler les kilos.
Et ce n’est pas une question de volonté ou de discipline. C’est hormonal, biologique et multifactoriel.
Une étude publiée dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (2020) a montré que la baisse des œstrogènes augmente significativement la résistance à l’insuline, même chez des femmes ayant un poids stable. Cela confirme que le facteur hormonal est déterminant et que l’alimentation ou l’exercice ne sont que des pièces du puzzle.

Qu’est-ce que tu peux faire concrètement, dès aujourd’hui ?
Pas besoin de régime draconien ni de tout révolutionner. Il suffit parfois de changer quelques petites choses, et ça fait une grande différence .
1. Mets une vraie dose de protéines à chaque repas
Les protéines aident à stabiliser la glycémie. Tu peux en trouver dans : les œufs, le poisson, les lentilles, le tofu, les yaourts entiers… Un bon réflexe : commence ton petit-déjeuner par du salé ou un mix salé-sucré (ex : tartine d’avocat + œuf + thé vert) et toujours pas de café à jeun svp !!!
Petite astuce en plus : mettre de cannelle dans son café aide aussi. Une méta-analyse de 2019, publiée dans Clinical Nutrition, a montré que la cannelle peut aider à réduire la glycémie à jeun, l'insulinémie et la résistance à l'insuline (mesurée par le HOMA-IR) chez les adultes atteints de troubles métaboliques.
2. Bouge un peu juste après avoir mangé
Une marche de 10 minutes après le repas aide ton corps à utiliser le sucre plutôt que de le stocker. Pas besoin de transpirer, juste marcher, activer tes muscles suffit.
3. Donne une vraie place à ton sommeil
Un sommeil fragmenté (très fréquent après 40 ans !) fatigue les hormones régulatrices du sucre. Tu peux tester une routine apaisante, comme une tisane de camomille + respiration lente avant de te coucher.
4. Pense aux plantes
Certaines plantes aident naturellement à mieux gérer la glycémie : cannelle, pissenlit, chrome, ou encore fenugrec. En infusion, dans l’assiette ou en complément (à valider avec un pro si tu prends déjà un traitement).
5. Apprivoise le stress chronique
Parce qu’à la quarantaine, le stress ne fait plus semblant : il dérègle tout, y compris la gestion du sucre. Marche lente, respiration, dessin, musique, silence, ou juste dire “non” plus souvent… tout ça compte comme auto-soin métabolique.
Ce qu’il faut retenir à cela ...
Après 40 ans, le corps ne te trahit pas mais il te parle, différemment. La résistance à l’insuline, c’est un signal, pas une fatalité. Ce qu'il faut surtout, c'est être conscient que nous ne pouvons pas être sûre que cela n'est pas entrain de nous arriver en ce moment.
Avec un peu plus de conscience, de douceur et quelques ajustements simples, tu peux retrouver ton énergie, ta clarté et ton confort corporel.
Et toi, tu t’es déjà posé des questions sur la résistance à l’insuline ? Est-ce que ton corps a changé après 40 ans ? Dis-moi en commentaire ce que tu vis ou ce que tu as découvert en lisant cet article j’adore te lire !
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