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Ce que les hormones faisaient avant et le font autrement aujourd’hui

  • Photo du rédacteur: Sophie Carrera
    Sophie Carrera
  • 2 nov.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 nov.

De l’enfance à la périménopause, nos hormones n’ont jamais cessé de dialoguer avec notre corps. Aujourd’hui, elles nous apprennent à réguler autrement : consciemment..


Femme souriante en été

"Avant, tout semblait plus simple ! " C'est ce que notre corps doit se dire en ce moment !

Tu pouvais sauter un repas sans t’énerver, enchaîner une nuit courte sans t’écrouler le lendemain, ou gérer tes émotions sans que ton corps s’enflamme pour un rien.

Cette facilité n’était pas un hasard : c’était le travail silencieux de tes hormones.


Depuis la puberté, les hormones régulent l'énergie, le sommeil, la peau, l'humeur, la digestion, la libido....

Bref, elles orchestrent tout ce qui te permet de te sentir “bien dans ton corps”.

Mais ces hormones ne sont pas apparues à l'apparition de nos cycles à la puberté.

Elles étaient déjà là bien avant, discrètes, efficaces, posant les bases de ton équilibre.


Quand elles diminuent après 40 ans, ce n’est pas la fin du concert.

C’est juste le moment où ton corps reprend le rôle de chef d’orchestre.

Dans cet article, on va voir ensemble comment tes hormones t’ont accompagnée toute ta vie, et comment tu peux aujourd’hui prendre le relais sans t’épuiser.



1. Avant la puberté : des hormones déjà à l’œuvre

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les hormones ne “naissent” pas à la puberté. Dès la naissance, le cerveau et les glandes endocrines communiquent déjà en permanence. C’est l’axe hypothalamo-hypophysaire, une sorte de centrale de contrôle qui a pour rôle d'orchestrer :

  • La croissance (hormone GH),

  • Le sommeil (mélatonine),

  • Le métabolisme (insuline, thyroïde),

  • Les émotions (cortisol, adrénaline),

  • Et même le développement du cerveau.


Pendant l’enfance, les hormones sexuelles sont là, mais en très petite quantité. Le corps vit alors dans un calme hormonal relatif : il grandit, apprend, se régule, sans pics ni cycles.


Et c’est intéressant d’y repenser aujourd’hui car avant la puberté, le corps fonctionnait déjà sans règle, sans œstrogènes dominants, sans montagnes russes hormonales et il allait très bien !


La ménopause, en un sens, n’est pas une fin mais un retour.

Un retour à quoi ? à ce mode d’équilibre naturel, enrichi par des décennies d’expériences et de prise de conscience.


La ménopause ne supprime pas les hormones.Elle les ramène à un niveau plus bas, plus stable — celui que ton corps a déjà connu dans l’enfance.

2. De la puberté à la maturité : la symphonie hormonale

À l’adolescence, la partition se complexifie. Les ovaires prennent le relais et les œstrogènes, la progestérone et la testostérone se mettent à jouer à plein régime.

Le corps entre dans une période d’harmonie incroyable tant que le chef d’orchestre garde le rythme.


Ce que les hormones faisaient pour toi :

  • Les œstrogènes donnaient souplesse et éclat à la peau, protégeaient tes artères et ton cerveau.

  • La progestérone t’aidait à dormir, à te détendre, à calmer le système nerveux.

  • La testostérone soutenait ton énergie, ton envie d’agir, ta masse musculaire.

  • Les trois ensemble entretenaient la sensibilité à l’insuline, l’équilibre émotionnel, la densité osseuse et la vitalité sexuelle.


Cette symphonie hormonale, c’était un peu ton pilotage automatique du bien-être.Ton corps faisait tout sans que tu aies besoin d’y penser.


Ce qu’on ne t’a jamais dit et il faut le dire ... les œstrogènes ne servent pas qu’à ovuler. Ils influencent plus de 400 fonctions corporelles : mémoire, humeur, thermorégulation, cicatrisation, glycémie, et même la perception de la douleur.


3. Après 40 ans : quand le corps reprend les commandes

Puis vient le moment du changement. Les ovaires commencent à ovuler moins souvent, et la progestérone, sécrétée uniquement après l’ovulation, devient la première à manquer.

Pendant ce temps, les œstrogènes font le yo-yo avant de baisser à leur tour.


Ce déséquilibre crée un terrain inflammatoire et rend le corps plus réactif.

Ton corps ne s’effondre pas, il cherche à s’adapter.

Sans la protection anti-inflammatoire naturelle des œstrogènes, chaque stress, chaque manque de sommeil ou excès de sucre allume un petit feu intérieur. C’est là que ton mode de vie devient ton nouveau système hormonal.



Pour compenser ce que les hormones faisaient avant :


  1. Apaiser l’inflammation → Manger moins transformé, plus coloré, plus riche en oméga-3 et antioxydants.

  2. Stabiliser l’énergie → Manger régulièrement, éviter les pics de sucre, privilégier les protéines.

  3. Préserver la masse musculaire → Faire du renforcement doux, du Pilates, de la marche rapide.

  4. Soutenir le foie et le microbiote → Légumes amers, artichaut, radis noir, fibres, eau.

  5. Apaiser le système nerveux → Cohérence cardiaque, respiration, rituels de sommeil réguliers.


Après 45 ans, la régulation hormonale devient une régulation consciente. Ce que les hormones faisaient avant pour toi, c’est désormais ton hygiène de vie qui le fait.



4. Un cercle complet, pas une perte

On imagine souvent la ménopause comme un déclin. En réalité, c’est une maturation du système hormonal. Ton corps a connu la stabilité avant la puberté, l’intensité pendant la vie fertile, et retrouve aujourd’hui un mode plus apaisé. Mais cette fois, tu sais ce dont il a besoin, du moins on l'apprend ensemble.


C’est un cercle, pas une coupure :

  • L’enfance t’a appris la simplicité,

  • Les hormones t’ont appris la puissance,

  • La ménopause t’invite à la conscience.

Ce n’est pas ton corps qui te trahit, c’est ton ancien mode de fonctionnement qui n’est plus adapté. C’est une excellente nouvelle : tu peux choisir un rythme, une alimentation, un sommeil et un mode de vie qui t’appartiennent.

Les hormones ont été tes alliées silencieuses depuis le premier jour. Elles t’ont construite, protégée, dynamisée, puis laissée assez forte pour continuer sans elles. Aujourd’hui, ton rôle n’est plus d’attendre qu’elles reviennent, mais d’apprendre à vivre à nouveau en chef d’orchestre, en écoutant les signaux de ton corps.


Et si tu veux commencer dès maintenant, pose-toi cette première question :

“Qu’est-ce que mon corps faisait tout seul avant, que je peux l’aider à refaire autrement aujourd’hui ?”


Tu peux partager tes réflexions si tu le souhaites.



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