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Cortisol et périménopause - l'hormone que tu ne peux plus ignorer

  • Photo du rédacteur: Sophie Carrera
    Sophie Carrera
  • 30 août
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 sept.

Tu te réveilles fatiguée ? Et si ton cortisol n’était plus aligné avec ton rythme naturel ?


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Le cortisol est souvent présenté comme l’hormone du stress. Pourtant, c’est bien plus que ça. C’est aussi l’une des clés de ton énergie, de ton réveil matinal, et de ta capacité à gérer les imprévus. Autour de 40-50 ans, de nombreuses femmes remarquent que leur forme, leur énergie au réveil chute sans raison apparente. On se sent lourde, lente, parfois même vaseuse.

Ce phénomène peut être lié à un déséquilibre du cortisol matinal, assez fréquent en périménopause et ce n'est pas forcément ton stress.


La quarantaine marque souvent un tournant invisible mais puissant dans la physiologie féminine. On parle beaucoup des œstrogènes, un peu de la progestérone, mais très peu du cortisol.

Cette hormone joue un rôle central dans l’équilibre hormonal, la qualité du sommeil, l’humeur, la résistance au stress et la stabilité énergétique. Si tu te sens plus irritable, fatiguée au réveil, à fleur de peau ou hypersensible depuis quelque temps, il est probable que ton cortisol ait perdu son rythme naturel.



C'est quoi le Cortisol ?

C'est une hormone stéroïdienne fabriquée par les glandes surrénales, situées juste au-dessus des reins. Elle est libérée en réponse à un signal du cerveau plus précisément de l’hypothalamus et de l’hypophyse, deux structures cérébrales qui forment avec les surrénales ce qu’on appelle l’axe HHS (axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien). Ce système fonctionne comme un régulateur d’alerte, chargé d’adapter ton organisme à toute forme de stress, qu’il soit physique, émotionnel ou métabolique.


Contrairement à ce qu’on pense souvent, le cortisol n’est pas une mauvaise hormone.

Il peut arriver que ton corps soit sous tension depuis trop longtemps, que tu sois dans une fatigue chronique ou que ton énergie chute dès le matin. Dans ce cas précis, il existe des mesures naturelles et simples pour soutenir ton axe HHS sans tomber dans les fausses promesses de "détox hormonale".

Je les détaille dans un autre article nommé "Nettoyage du cortisol : mythe bien-être ou vraie réinitialisation hormonale ? " À lire ici.



Le cortisol n’est ni à fuir ni à combattre. C’est lui qui t’aide à te réveiller le matin, à garder ton cerveau actif, à mobiliser ton énergie, à stabiliser ta glycémie, à moduler les réactions inflammatoires et à maintenir une certaine clarté mentale. Il agit aussi sur ton système immunitaire, ta mémoire, ta digestion et même ta tension artérielle.

Le problème n’est pas sa présence, mais son déséquilibre.



Son rythme est-il régulier ?

Le cortisol suit un rythme circadien précis. Il est censé être élevé le matin, atteindre un pic dans les 30-60 mn qui suivent le réveil, puis baisser lentement tout au long de la journée pour atteindre son minimum en soirée et permettre l’endormissement.

Ce cycle naturel permet de te réveiller, d’agir, de réfléchir, puis de redescendre en pression le soir. Quand ce rythme est respecté, tu peux fonctionner avec fluidité. Mais dès qu’il se dérègle, c’est toute ton énergie, ta résistance et ton humeur qui en pâtissent.


Plusieurs phénomènes viennent perturber cet équilibre précieux comme la baisse progressive de la progestérone. Elle rend l’organisme plus sensible aux stress environnementaux, émotionnels ou internes. Mais aussi le manque de sommeil, souvent plus fréquent à cet âge, empêche la régénération des glandes surrénales, ce qui à moyen long/terme te met littéralement sur les genoux.


Les années de pression mentale, de responsabilités accumulées et d’obligations invisibles finissent par affaiblir la réponse adaptative de l’organisme.

Le cortisol devient alors soit insuffisant le matin, soit trop élevé le soir, soit globalement instable.



Cortisol trop haut ou trop bas concrètement ça donne quoi?

Un cortisol trop bas le matin entraîne :

  • une sensation de fatigue persistante au réveil,

  • une impression d’être dans le brouillard,

  • des vertiges en se levant,

  • une mauvaise tolérance au jeûne,

  • et souvent un besoin urgent de café ou de sucre pour tenir.


À l’inverse, un cortisol trop élevé en fin de journée ou pendant la nuit peut provoquer :

  • de l’irritabilité,

  • des réveils nocturnes,

  • des difficultés d’endormissement

  • ou un état d’agitation mentale difficile à calmer.


Ces signes sont fréquents en périménopause, mais rarement identifiés comme liés au cortisol.

À nous de se poser la question et de mettre en place quelques actions pour le vérifier.



Mais ce n'est pas tout ...

JE te fais la liste non exhaustive du déséquilibre du cortisol car cela impacte aussi d’autres hormones.

Il perturbe l’équilibre œstrogène-progestérone, diminue la production de mélatonine, ralentit la conversion des hormones thyroïdiennes, et peut favoriser une résistance à l’insuline. Il est aussi fortement lié aux troubles digestifs, à l’inflammation chronique, à la perte de mémoire, à la chute de libido et aux variations d’humeur.


Comprendre son fonctionnement est donc essentiel pour retrouver un équilibre global. Ce que l’on nomme parfois fatigue hormonale ou fatigue chronique inexpliquée est souvent un dérèglement de l’axe du stress.

Ce n’est pas une question de paresse ou de motivation, mais une réalité physiologique où le corps, à force de s’adapter, finit par fonctionner au ralenti. Ce mécanisme n’est pas irréversible, mais il demande une prise de conscience globale. Il ne s’agit pas d’augmenter ou baisser artificiellement le cortisol, mais de soutenir naturellement sa régulation.



Comment on s'y prend pour réguler son cortisol ?

Le retour à un rythme circadien stable est la première étape.

Se coucher à heures fixes, s’exposer à la lumière du jour dès le matin (même devant sa fenêtre), éviter les écrans en soirée, protéger son sommeil, et manger à des heures régulières sont des habitudes fondamentales.

L’alimentation joue aussi un rôle direct ! Un petit déjeuner protéiné, salé et riche en micronutriments est plus favorable qu’un repas sucré ou sauté par le jeûne intermittent.

Les vitamines du groupe B, la vitamine C, le magnésium et le zinc soutiennent la fonction surrénalienne ne sont pas à négliger.

Certaines plantes adaptogènes peuvent aussi être utiles, comme la rhodiola, l’ashwagandha ou l’éleuthérocoque, mais toujours de manière ciblée et temporaire.

Toutes ces mesures sont à discuter avec un professionnel de la santé, les indications ici ne sont que des mesures individuelles, je ne vous recommande pas de les prendre sans vous être renseignée ou rapprochée d'un professionnel de santé pour établir un plan de santé général. Toutes ces indications peuvent altérer un traitement en cours, veuillez vous renseigner au maximum.



Enfin, la gestion du stress doit devenir une priorité. Certaines indications comme apprendre à respirer, ralentir, poser des limites, récupérer... vous semblent anodones ou banales à entendre ? Pourtant une fois testées, ces méthodes semblent être quasi magiques sur le corps.


Le corps ne fait pas la différence entre un stress professionnel, émotionnel, relationnel ou nutritionnel. Toute source de pression constante, même invisible, active l’axe du stress. Ce n’est pas une question de volonté, c’est une question de charge.




Le cortisol est donc une hormone clé à la quarantaine. Ni amie, ni ennemie, elle est simplement le reflet de ton rythme de vie, de ton niveau de récupération et de ton état hormonal global. En la comprenant mieux, tu pourras ajuster ton quotidien pour retrouver de la stabilité, de la clarté et de l’énergie. Et si ton corps t’envoie des signaux de fatigue, ce n’est pas une faiblesse ni une invitation à lever ton niveau d'exigence envers toi-même, mais une invitation à écouter ce qui demande à être rééquilibré.


Chaque cas est particulier, la situation des femmes d'aujourd'hui montre tout de même beaucoup de similitudes : un stress prolongé sur plusieurs années ! Et peu importe d'où vient ce stress, il abîme, il dérègle, il détruit... alors mieux vaut tester quelques petits gestes par ci par là non ?

Tu en penses quoi ? Lequel de ces gestes vas-tu mettre en action dès maintenant ?




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