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Pourquoi le changement de saison réveille les douleurs et comment apaiser son corps après 40 ans

  • Photo du rédacteur: Sophie Carrera
    Sophie Carrera
  • 26 oct.
  • 9 min de lecture

Quand les feuilles tombent, ton corps ralentit aussi et c’est le moment de l’écouter.


Marcher en fôret après 40 ans

« L’automne est le moment où la nature nous enseigne l’art de ralentir sans renoncer à fleurir. »

Tu te lèves un peu plus raide le matin ? Tes genoux grincent, ton dos tire, ou tu te sens plus “lourde” quand la température chute ?

Non, ce n’est pas une coïncidence et non, ce n’est pas simplement “l’âge”.


Chaque automne, ton corps fait face à un défi : s’adapter à un nouvel équilibre.

Moins de lumière, plus d’humidité, des journées plus courtes et souvent un peu plus de stress. Sauf qu’après 40 ans, cette transition devient plus exigeante : le métabolisme ralentit, les hormones changent, et les tissus (muscles, articulations, peau) deviennent plus sensibles.


Le problème, c’est qu’on croit souvent que “c’est normal d’avoir mal”. Alors on serre les dents, on bouge moins… ce qui aggrave les raideurs et entretient l’inflammation.

Et si, au lieu de subir ces changements, tu apprenais à accompagner ton corps comme tu changes ta garde-robe : avec douceur, chaleur et bienveillance ?



Pourquoi ton corps réagit plus fort aux changements de saison


Le froid et l’humidité changent tout

Quand les températures chutent, ton corps met en place un réflexe de survie : il contracte les vaisseaux sanguins périphériques (ceux des mains, des pieds, mais aussi des muscles et des articulations) pour préserver la chaleur au niveau des organes vitaux.Cette vasoconstriction réduit la circulation sanguine locale. Or, c’est le sang qui transporte l’oxygène et les nutriments nécessaires au bon fonctionnement des tissus.


Moins de circulation fera moins d’oxygène et d’évacuation des déchets métaboliques (acide lactique, radicaux libres). Ces résidus s’accumulent, créant cette sensation de raideur, de lourdeur, parfois même de douleur sourde, surtout le matin ou après l’immobilité.


L’humidité ajoute un facteur aggravant : elle augmente la pression dans les tissus et provoque un léger gonflement des fibres musculaires et conjonctives. Si tu as déjà remarqué que tes douleurs d’arthrose ou de genoux s’intensifient quand il pleut, ce n’est pas une idée reçue : la variation de pression atmosphérique agit sur le liquide synovial, le fluide qui lubrifie tes articulations. Quand ce liquide devient plus épais, les mouvements deviennent moins fluides et les zones déjà fragiles comme les épaules, les hanches, les genoux, les chevilles et le bas du dos deviennent plus sensibles.


En clair : ton corps se contracte, se vide moins bien de ses toxines et lubrifie moins bien ses articulations. Résultat : il “grince” plus facilement.



Les hormones : un équilibre plus délicat

À partir de la périménopause, la baisse des œstrogènes ne se limite pas à la sphère reproductive. Ces hormones influencent directement la structure du collagène, la souplesse des tissus et la réponse inflammatoire.


Les œstrogènes possèdent un effet anti-inflammatoire naturel : ils réduisent la production de cytokines pro-inflammatoires.

Quand leur niveau chute, cette régulation se dérègle : les tissus deviennent plus réactifs, la micro-inflammation s’installe plus facilement, et les douleurs articulaires deviennent plus fréquentes.


En parallèle, la production de collagène ralentit, ce même collagène qui assure l’élasticité des ligaments et la solidité du cartilage.

C’est pourquoi, après 40 ans, on observe souvent :

  • une sensation de raideur matinale,

  • une moins bonne récupération musculaire après l’effort,

  • et une tendance à “craquer” ou à “tirer” plus vite.


Ajoute à cela une éventuelle fatigue surrénalienne (souvent présente) chez les consultantes liée au stress ou au manque de sommeil, et tu obtiens un terrain où le corps peine à s’adapter aux variations climatiques.


Autrement dit, ton corps n’est pas plus fragile, il est juste moins soutenu par ses hormones et doit composer seul avec les changements extérieurs.



Moins de lumière, c'est moins de vitamine D, c'est plus de douleurs

La lumière du soleil est la principale source de vitamine D, produite dans la peau grâce aux rayons UVB.À l’automne, la luminosité baisse et les journées raccourcissent : la peau n’en fabrique presque plus.


Cette vitamine joue pourtant un rôle essentiel à plusieurs niveaux :

  1. Musculaire : elle améliore la contraction musculaire et limite la fatigue physique.

  2. Osseux : elle favorise l’absorption du calcium et la régénération du tissu osseux.

  3. Inflammatoire : elle régule la production de cytokines et réduit la sensibilité à la douleur.


Une carence en vitamine D rend donc les muscles plus faibles, les os plus vulnérables et les articulations plus sensibles aux changements de pression et de température.

C’est un cercle vicieux : moins de soleil → moins de vitamine D → moins de tonus musculaire → moins de soutien articulaire → plus de douleurs.


Chez les femmes ménopausées, cet effet est encore amplifié avec la potentielle perte de densité osseuse (ostéopénie, ostéoporose), cela rend les structures plus réactives et la moindre inflammation se fait sentir plus fort.


Ce qu’on ne te dira jamais :

Quand les œstrogènes baissent, la vitamine D devient ton “alliée hormonale” indirecte. Elle compense une partie de la perte anti-inflammatoire naturelle des œstrogènes. C’est pourquoi son taux mérite d’être contrôlé chaque automne : un simple dosage sanguin peut prévenir beaucoup de douleurs dites “inexpliquées”.




Le trio gagnant pour apaiser ton corps naturellement

Le corps féminin a besoin d’être soutenu, pas brusqué. Quand il est en période d’adaptation, comme à chaque changement de saison, il réagit beaucoup mieux à une approche douce et régulière.


Voici le trio le plus efficace pour accompagner ce moment de transition sans douleur ni fatigue : l’alimentation, le mouvement et la chaleur.



Nourris ton corps avec chaleur et couleur

À l’automne, le corps cherche spontanément le chaud. Ce n’est pas une envie de “comfort food”, c’est une réaction biologique : la digestion des aliments chauds et cuits stimule la circulation, réchauffe les organes internes et apaise le système nerveux. Le froid, au contraire, ralentit la digestion, contracte les viscères et épuise ton énergie.


Priorité donc aux repas cuits, colorés et riches en nutriments :

  • Légumes de saison : courges, carottes, patates douces, betteraves riches en bêta-carotène et antioxydants.

  • Sources d’oméga-3 : sardines, maquereaux, noix, graines de lin pour réduire l’inflammation cellulaire.

  • Épices réchauffantes : curcuma, gingembre, cannelle elles activent la microcirculation et soutiennent la digestion.

  • Protéines de qualité : œufs, légumineuses, volaille, tofu pour maintenir le tonus musculaire et la production de collagène.


Les aliments ultra-transformés, le sucre et l’alcool, eux, entretiennent l’inflammation de bas grade : ils augmentent le stress oxydatif et acidifient le terrain.


Ce n’est pas une question d’interdiction, mais d’équilibre : plus tu apportes des aliments vivants et colorés, plus ton corps retrouve sa fluidité naturelle.


Les plantes alliées de la saison

Les plantes anti-inflammatoires agissent à différents niveaux : certaines modulent les réactions immunitaires, d’autres drainent les toxines ou soutiennent les tissus conjonctifs.


Voici celles les plus utiles à cette période :

  • Cassis (Ribes nigrum) : les feuilles contiennent des flavonoïdes. Ils calment l’inflammation tout en stimulant les glandes surrénales.

    Idéal pour les douleurs articulaires liées à la fatigue ou aux changements de météo.


  • Curcuma (Curcuma longa) : sa curcumine bloque la formation des cytokines pro-inflammatoires. Il agit en profondeur sur les articulations et le foie, ce qui en fait une plante “de terrain” plus qu’un simple antidouleur.

    Il y a certaines conditions avant sa consommation, consulte un avis médical avant toute prise.


  • Reine-des-prés (Filipendula ulmaria) : ses salicylés naturels sont de véritables aspirines végétales, mais plus douces pour l’estomac. Elle apaise les tendinites et les douleurs diffuses.


  • Harpagophytum (Harpagophytum procumbens) : surnommé “griffe du diable”, il agit directement sur les enzymes responsables de l’inflammation. Très utile pour l’arthrose et les douleurs chroniques.


  • Frêne (Fraxinus excelsior) et Ortie (Urtica dioica) : deux excellents drainants articulaires qui aident à éliminer les acides et à désengorger les tissus.


Astuce : 

En infusion ou en cure de 3 à 6 semaines, ces plantes agissent en douceur mais durablement.


Elles ne “coupent” pas la douleur, elles aident le corps à rétablir son équilibre.Toujours vérifier les contre-indications : curcuma et reine-des-prés ne conviennent pas si tu prends des anticoagulants.



Remets du mouvement dans tes tissus

Le pire ennemi de tes articulations ? L’immobilité.

Chaque fois que tu bouges, tu fais circuler le liquide synovial, c'est un gel naturel qui lubrifie les articulations et protège le cartilage.

Quand tu restes statique trop longtemps (voiture, ordinateur, canapé), ce liquide devient plus visqueux et les tissus se figent.


Après 40 ans, le corps perd un peu de sa capacité de récupération, mais il gagne en intelligence sensorielle : il sait exactement ce dont il a besoin si tu l’écoutes.

Et souvent, ce besoin, c’est le mouvement doux et régulier.


Les meilleurs gestes pour l’automne :

  • La marche : 20 à 30 minutes par jour suffisent à activer la circulation, oxygéner le cerveau et réduire la raideur matinale.

  • Le yoga doux ou le stretching : ils assouplissent les tissus et favorisent la détente du système nerveux.

  • Les micro-étirements au réveil : rotation des poignets, des chevilles, du cou — ces gestes réveillent la mobilité articulaire sans forcer.

  • Le renforcement léger (pilates, bandes élastiques) : il entretient le tonus musculaire qui soutient tes articulations.


Bonus bonne copine

Crée ton “rituel d’éveil corporel” : 3 minutes d’étirements, un grand verre d’eau tiède, et deux respirations profondes devant la fenêtre.


C’est une façon simple d’aider ton corps à dire : “ok, on y va, mais doucement”.



Offre de la chaleur à ton système

La chaleur est une alliée précieuse.

Elle agit sur deux plans :

  1. Physiologique : elle dilate les vaisseaux, améliore la microcirculation et détend les fibres musculaires.

  2. Émotionnel : elle apaise le système nerveux, souvent en hypervigilance quand les douleurs s’installent.


Un muscle chaud est plus souple, un nerf chaud transmet moins la douleur.

Tu peux donc utiliser la chaleur comme un outil thérapeutique à part entière :

  • Bains chauds ou bains de pieds avec du sel d’Epsom (riche en magnésium).

  • Bouillotte sur les zones sensibles (ventre, bas du dos, épaules).

  • Auto-massages avec des huiles végétales réchauffées (sésame, amande douce, noyau d’abricot) enrichies de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande fine, de gaulthérie couchée (pour les douleurs musculaires) ou d’eucalyptus citronné (anti-inflammatoire).


Pourquoi ça marche?

La chaleur augmente le flux sanguin et active la production d’endorphines, les hormones du bien-être. Elle agit aussi sur le plan symbolique : elle t’invite à ralentir, à te poser, à “reprendre corps”.


Et si tu l’associes à une respiration lente et consciente, elle devient un vrai geste de recentrage.



“J’ai l’impression que mon corps me lâche.”


Ton corps ne te “trahit” pas : il te parle

C’est souvent la première phrase que j’entends quand on aborde ce sujet avec vous sur les réseaux : "J'ai l'impression que mon corps me lâche". Non, ton corps ne te lâche pas. Il te parle différemment.


Et si ses messages deviennent plus insistants à certaines périodes, c’est qu’il essaie de retrouver un équilibre dans un environnement qui change aussi bien dehors qu’à l’intérieur de toi.

Les douleurs, les raideurs, la fatigue ne sont pas des punitions : ce sont des signaux de régulation.

Elles indiquent que quelque chose circule moins bien, que la charge est trop lourde, que tu tires un peu trop sur la corde. Avant, ton système hormonal compensait avec les œstrogènes, la progestérone et le cortisol, ils s’ajustaient comme un trio d’équilibristes.


Mais après 40 ans, ce trio devient plus discret : ton corps ne peut plus tout absorber sans que tu l’aides un minimum. Et c’est là que le sens change : la ménopause ou la périménopause ne sont pas des déclins, mais des moments d’adaptation.

Ton organisme t’invite à ajuster ton rythme à la saison un peu comme la nature le fait sans se poser de questions.


D’un point de vue physiologique, ce ralentissement est cohérent :

  • Moins d’hormones = moins de métabolisme = besoin de repos et de récupération.

  • Moins de chaleur externe = plus de contraction musculaire = besoin de douceur et de mouvement fluide.

  • Moins de lumière = baisse de sérotonine = besoin de cocooning et de rituels qui réchauffent le moral.


Autrement dit, tout ce que tu ressens n’est pas un problème, c’est une réponse. Et plus tu accompagnes ton corps dans cette réponse, moins elle est douloureuse.


Je vais te confier un de mes secrets ...

Il n’y a pas d’un côté la santé “physique” et de l’autre le “mental”. Les tissus, les nerfs et les émotions communiquent sans cesse. Quand tu t’accordes un moment de chaleur, de respiration ou de plaisir sensoriel, tu actives ton système parasympathique celui de la détente et de la régénération. C’est là que la douleur baisse naturellement.

D'où le côté de la respiration qui entre en action, si tu cherches à travailler là dessus, je te recommande un.e spécialiste pour t'aider...dirige-toi vers ce que l'on appelle un.e sophrologue.




L’automne n’est pas une punition. C’est une invitation au recentrage.Ton corps ralentit, non pas pour te freiner, mais pour t’apprendre à le suivre autrement.


Ce qu’il faut que tu retienne :

  • Le froid, l’humidité et la baisse de lumière accentuent les douleurs articulaires.

  • Les hormones féminines jouent un rôle anti-inflammatoire essentiel, d’où cette sensibilité après 40 ans.

  • L’inflammation de bas grade est réversible : elle se calme avec une alimentation adaptée, du mouvement doux et de la chaleur.

  • Les plantes anti-inflammatoires (cassis, curcuma, reine-des-prés, ortie, harpagophytum…) soutiennent cette transition sans brusquer le corps.

  • L’écoute de soi n’est pas un luxe : c’est une hygiène saisonnière.



Ce que je te propose de faire cette semaine :

  • Ajoute un plat chaud et coloré à ton menu du jour.

  • Étire-toi chaque matin avant de prendre ton café ou ton thé.

  • Offre-toi 10 minutes de chaleur ou de massage le soir.


Ces petits gestes répétés, jour après jour, ont plus d’effet que n’importe quelle cure express.


“Écouter son corps, c’est apprendre une nouvelle langue : celle du vivant qui murmure avant de crier.”

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