Ménopause et Syndrome métabolique
- Sophie Carrera
- 21 juin
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 sept.

Le syndrome métabolique est un terme médical qui regroupe plusieurs troubles du métabolisme, souvent silencieux, mais aux conséquences bien réelles.
Il concerne de plus en plus de femmes entre 45 et 55 ans, particulièrement à l'approche de la ménopause, période charnière où les équilibres hormonaux s'ajustent, parfois brutalement.
Ce syndrome se caractérise par la présence conjointe de plusieurs anomalies :
une accumulation de graisse abdominale, un tour de taille autour de 80cm pour une femme et 94cm pour un homme.
une glycémie élevée à jeun,
une insuline à jeun élevée
des taux de triglycérides importants, une baisse du HDL (le bon cholestérol)
et une tension artérielle supérieure aux normes..
Loin d'être une fatalité, il est plutôt le révélateur d'un déséquilibre plus profond, souvent enraciné dans notre mode de vie, notre héritage génétique et, chez les femmes, dans les bouleversements hormonaux liés à la périménopause.
Mais comment en arrive-t-on là ?
La réponse n'est ni unique ni immédiate. Le syndrome métabolique s'installe souvent de manière progressive, presque insidieuse très tôt.
Il peut commencer par une fatigue persistante, une légère prise de poids au niveau du ventre ( mesurez votre tour de taille régulièrement svp!) , des troubles du sommeil, une sensation de lourdeur après les repas... mais on n'imagine pas que c'est le début d'un engrenage de santé qui peut aboutir à un diabète de type 2 irréversible. Oui, tu as bien entendu, les conséquences amènent à un Diabète de type 2, des problèmes de tension, des risques cardio-vasculaires et un risque de développer une démence.
Puis viennent les bilans sanguins, vers 40-50 ans, ils dévoilent des chiffres en hausse : glycémie, cholestérol, tension.
C'est à ce moment-là que certaines femmes entendent pour la première fois ces mots : "syndrome métabolique".
Les questions qui méritent d'être posées aujourd'hui sont simples mais essentielles.
Depuis quand ai-je cette fatigue ? Mon alimentation me nourrit-elle ou me surcharge-t-elle ? Ai-je suffisamment de mouvement dans mes journées ? Est-ce que je me sens en lien avec mon corps ou ai-je perdu cette connexion ? et depuis quand ?
Parfois, il suffit d'un regard honnête sur son hygiène de vie pour déceler les premiers indices.
Je te partage ici une information assez récente afin que tu puisses comprendre que certains "symptômes" peuvent s'entremêler et te perdre sur le chemin de ta santé. Sans recul, ces "symptômes” peuvent passer pour des évènements saisonniers ou quotidiens sans y prêter une attention particulière.
Et si la périménopause commençait plus tôt que prévu ? Ce que vivent vraiment les femmes de 35 à 45 ans.
On pense souvent que la ménopause "arrive d’un coup", vers 50 ans.
En réalité, les premiers signes hormonaux peuvent apparaître dès 35-38 ans chez certaines femmes.
Il ne s’agit pas d’un arrêt brutal, mais d’une transition progressive des cycles hormonaux.
De récentes études (Nature, Contemporary OBGYN, 2024) montrent que des milliers de femmes ressentent des signes de déséquilibres hormonaux dès la trentaine, souvent mal interprétés.
Pourquoi ces signes sont souvent ignorés?
La société associe la ménopause à “plus tard”, donc les femmes n’osent pas en parler ou sont mal comprises par les professionnels de santé.
Les analyses hormonales classiques ne détectent pas toujours le déséquilibre (les hormones fluctuent d’un jour à l’autre).
Beaucoup de femmes se disent “trop jeunes” pour penser à la ménopause et culpabilisent de ne pas être au top.
Reconnaître la périménopause précoce : un vrai soulagement
Nommer ce qu’on vit est déjà une forme de soulagement.
Cela permet d'adapter son hygiène de vie, son alimentation, son rythme de travail ou ses soins naturels.
Cela aide aussi à se sentir moins seule, moins “anormale”.
Témoignage recueuilli de Fanny 41 ans : "Je pensais faire un burn-out… Jusqu’à ce qu’une naturopathe m’explique que mes bouffées de chaleur et mon irritabilité n’étaient pas juste du stress. J’avais 39 ans, et c’était les débuts de la périménopause."
La périménopause n'est pas une “petite crise passagère” ni un tabou à repousser. C'est une transition hormonale lente, réelle, puissante et méconnue, elle peut commencer bien plus tôt qu'on ne le croit.
L’enjeu aujourd’hui, pour moi, c’est de mieux informer, mieux écouter et mieux accompagner les femmes dès les premiers signes.
Reprenons le sujet du syndrome métabolique. Parmi les difficultés les plus frustrantes liées à ce syndrome métabolique, la perte de poids figure en tête de liste.
De nombreuses femmes disent être actives, faire attention à leur alimentation, mais ne voient aucune différence sur la balance.
Cela peut être l'effet de la résistance à l'insuline et des perturbations hormonales : le corps stocke plus facilement, brûle moins efficacement, et les régimes restrictifs peuvent empirer la situation. Il ne s'agit donc pas simplement de manger moins, mais de réapprendre à réguler son métabolisme par une approche plus globale et durable.
Heureusement, ce syndrome n'est pas une condamnation.
De nombreuses études récentes, dont une méta-analyse publiée dans Diabetes & Metabolic Syndrome: Clinical Research & Reviews en 2022, ont montré qu'il était tout à fait possible d'inverser la tendance. Une perte de poids même modeste, combinée à une activité physique régulière et une alimentation anti-inflammatoire, entraîne des améliorations notables sur l'ensemble des marqueurs métaboliques.
Le temps n'est pas figé. Certaines femmes ressentent une différence après quelques semaines, d'autres auront besoin de plusieurs mois pour enclencher une véritable transformation. Ce qui compte, c'est la régularité et l'écoute.
Désamorcer le syndrome métabolique, c'est aussi renouer avec soi, reconsidérer son rythme, retrouver de la douceur et de la cohérence dans ses choix. Idéalement, il serait préférable d'agir avant que ce syndrome ne s'installe ou soit visible voir irréversible.
Avant 40 ans, certaines habitudes peuvent déjà préparer le terrain, soyez attentives à ces points précis :
- l'excès de sucre et/ou faux sucre
- le manque de sommeil chronique,
- les régimes yo-yo,
- la sédentarité
- et le stress mal géré
Ce sont autant de facteurs qui fragilisent le métabolisme sur le long terme.
En les identifiant et en les réduisant, on augmente les chances de passer la quarantaine avec un corps plus résilient, capable d'encaisser les fluctuations hormonales sans entrer en crise métabolique.
Il ne s'agit pas seulement de faire baisser des chiffres sur une prise de sang ou sur une balance, mais de retrouver une vitalité globale, un corps plus fluide, un esprit plus clair et surtout d’éviter de subir une ménopause envahissante.
En ce sens, la ménopause peut être un tournant, non pas une perte, mais un point d'inflexion vers plus de conscience, de soin et de présence à soi.
Dis-moi te sens-tu concernée par ce sujet ?
Pour aller plus loin :


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