Ménopause & Alcool : Ce qu’on ne nous dit pas (et comment se libérer sans frustration)
- Sophie Carrera
- 16 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 sept.

Il est 18h30, la journée a été longue, les enfants sont occupés ou partis, et ce petit verre de vin semble être la récompense bien méritée. Et si on parlait franchement ?
La préménopause ou la ménopause sont deux périodes de transition intenses, souvent imprévisibles. Bouffées de chaleur, insomnies, sautes d’humeur, prise de poids… tout semble se dérégler.
Et pourtant, on continue souvent à faire "comme avant" y compris avec l’alcool. Est-ce que ce fameux verre du soir ou ces soirées entre amis aident ou aggravent les choses ? Et surtout, peut-on s’en passer sans se priver de plaisir ?
Ce que l’alcool fait vraiment pendant la ménopause
Sans culpabiliser, il est utile de comprendre ce qui se passe dans notre corps à ce moment-là. La ménopause est une période de déclin naturel des œstrogènes, et cela impacte de nombreux systèmes : nerveux, digestif, cardiovasculaire, hormonal…
Voici quelques effets de l'alcool passé la quarantaine :
Bouffées de chaleur accentuées : L’alcool dilate les vaisseaux sanguins, ce qui peut déclencher ou intensifier les bouffées.
Sommeil perturbé : Même si on s’endort plus vite, le sommeil est plus fragmenté, plus léger. Résultat : fatigue au réveil, humeur instable, anxiété plus marquée.
Prise de poids abdominale : L’alcool est calorique, ralentit le métabolisme et favorise le stockage des graisses, notamment autour du ventre.
Risque cardiovasculaire accru : La baisse des œstrogènes fragilise le cœur et les artères. L’alcool, même modéré, augmente le risque d’hypertension, d’AVC et d’arythmies.
Santé osseuse fragilisée : Une consommation régulière d’alcool peut inhiber l’absorption du calcium et perturber le renouvellement osseux.
Impact neurologique à long terme : Troubles cognitifs, pertes de mémoire, changements d’humeur... l’alcool peut amplifier les effets de la ménopause sur le cerveau.
L'OMS dit quoi au niveau du sucre dans l'alcool ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la consommation de sucres libres c'est à dire hors alimentation brute (friandise, gâteaux, soda,...) à :
Moins de 10 % des apports énergétiques totaux quotidiens,
et idéalement moins de 5 %, pour des bénéfices supplémentaires sur la santé.
Ce que ça représente en grammes :
Pour un adulte consommant environ 2000 kcal/jour, on prend une moyenne ici :
10 % = 50 g de sucres libres max par jour
5 % = 25 g max par jour (objectif idéal)
Je rappelle comme cité plus haut, les sucres libres incluent :
les sucres ajoutés (dans les sodas, biscuits, sauces, etc.),
le miel, les sirops,
les jus de fruits,
l'alcool
mais pas les sucres naturellement présents dans les fruits entiers ou les légumes.
Ainsi le sucre contenu dans l'alcool n'est pas inclus dans ces recommandations ! Vous voyez où je veux en venir ?
Réduire sans renoncer : des pistes concrètes et douces
Tu n’as pas besoin de tout arrêter du jour au lendemain. Le rapport à l'alcoll est propre à chacun de nous. Mais si tu sens que ton corps réagit mal ou que ton sommeil n’est plus aussi réparateur, voici quelques alternatives simples et réconfortantes :
L’apéro revisité
Eau pétillante + rondelle de citron + feuilles de menthe fraîche
Kombucha aromatisé (attention à la teneur en sucre)
Pour le mental
Tenir un journal : noter ce que tu ressens les soirs où tu bois… et ceux où tu t’en passes
Pour le corps
Favoriser un dîner léger, riche en bons gras (avocat, huile d’olive, noix)
Intégrer des plantes amies du foie : artichaut, radis noir, pissenlit, romarin
Boire un grand verre d’eau avant et après un verre d’alcool si tu choisis d’en prendre
Et si on regarde à long terme ?
Les études le montrent que les effets de l’alcool s’accumulent.
Ce qui semblait anodin à 30 ans pour ton foie devient plus difficile à gérer à 50.
Parmi les conséquences les plus sérieuses d’une consommation chronique c'est à dire 1 à 2 verres quotidiennement :
Détérioration du foie (stéatose, inflammation)
Risque accru de cancer du sein
Perte de densité osseuse
Déclin cognitif prématuré
Troubles de l’humeur et fatigue persistante
Il ne s’agit pas de paniquer, mais de choisir. Chaque petite réduction compte.
Tu as le droit d’aimer le vin, d’apprécier un cocktail, de célébrer. Ce n’est pas une question de volonté ou de perfection. C’est une question d’écoute de soi, d’ajustement doux.
D'ailleurs pour l'occasion, je te propose sur mon compte Instagram @menopause.and.co une série de cocktail sans alcool intitulée "0 alcool plein de peps".
Pour aller plus loin :
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